La beauté de la vulnérabilité

On nous a appris depuis tout petit que c’était mal de se montrer fragile. On nous a appris que les faibles se faisaient marcher sur les pieds… Souvent, il est très dur de laisser voir notre vulnérabilité.

Pourtant, être sensible, c’est le propre de chaque être humain.

Les masques que l’on porte, au travail, avec ses amis et sa famille sont comme une armure très lourde à porter. Au fil du temps, elle va rouiller et vous peser de plus en plus. Cette armure peut devenir : un burn-out, une dépression, ou une maladie si vous ne vous en allégez pas à temps. Ces masques que nous portons sont une forme de honte, un rejet de certaines parties de nous-même. Ces parties qu’on ne veut pas voir, et encore moins montrer aux autres. Nous avons peur d’être rejeté, en ne nous conformant pas à ce que l’on pense être acceptable par l’entourage et la société. C’est la peur de perdre nos relations, notre appartenance au groupe.

Pourquoi pensons-nous qu’on ne peut pas être aimé pour l’entièreté de notre « package » ? Le mot courage vient du latin cœur, cela signifie être avec le cœur. Oser montrer sa vulnérabilité avec courage, c’est oser être en relation à autrui avec tout son cœur. C’est prendre le risque d’être vrai. Être vulnérable, c’est être vrai et vivant.

Montrer sa vulnérabilité, c’est commencer par oser dire que l’on n’est pas confortable avec une situation. Oser dire que l’on se sent blessé. Oser demander de l’aide quand on ne va pas bien, ne pas faire semblant.

Dans quelle mesure connaissez-vous vraiment vos proches ? Famille et amis ? Pas juste leur plat préféré, ce qu’ils aiment faire de leur temps libre et la musique qu’ils écoutent. Quelles sont leurs plus grandes joies dans la vie, quels sont leurs doutes, leurs angoisses ?  Vraiment connaître quelqu’un, c’est accéder à sa vulnérabilité, à sa fragilité de condition humaine.

On peut côtoyer des personnes tous les jours et finalement passer à côté de qui ils sont vraiment. Voir le petit, le fragile chez quelqu’un, c’est pouvoir se connecter humainement à lui. Réaliser qu’on a plus de choses en commun que de choses qui nous séparent. En vous intéressant sincèrement à la personne avec qui vous êtes en lien, vous lui donnerez l’espace de se confier à vous. Vous serez surpris comme certains attendent depuis des années de s’ouvrir à quelqu’un.

Être pris en photo, c’est se confronter à sa vulnérabilité de manière concrète. Je note quasiment toujours un net changement d’attitude au début de la séance photo. Certains paniquent un peu et s’agitent face à l’appareil. Ils se confrontent à la perte de contrôle. Être pris en photo demande d’ouvrir l’armure, même si ce n’est que pour quelques secondes. Puis, si on accepte de lâcher un peu prise, l’expérience se transforme petit à petit en quelque chose d’agréable : laisser quelqu’un voir vraiment en nous. Pouvoir être soi le temps d’un instant. Être accepté pour ce que l’on est, avec bienveillance.

Comprendre qu’il n’y a rien à cacher, que nous sommes « assez » bien. Que la part d’ombre va de pair avec la part de lumière. On ne peut avoir l’un sans l’autre.

« Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris. »  Oscar Wilde

 

Pour découvrir mon activité de photo-théraphie rdv sur cette page

Photo-théraphie

Elsa Thomasson

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

For spam filtering purposes, please copy the number 5598 to the field below: