Sur les chemins de Compostelle

Une idée qui me trottait dans la tête depuis des années, faire un tronçon du chemin de Compostelle. Je me suis lancée ce mois d’octobre en faisant à pied le trajet Porto-Saint Jacques de Compostelle. Une nouvelle aventure avec une seule certitude, inutile de trop anticiper et prévoir, ce sera sûrement différent de ce que je pouvais imaginer.

Retranscrire ces deux semaines hors du temps est difficile, j’ai l’impression qu’elles ont duré deux mois. Une vie nomade et une déconnection au quotidien où les souvenirs sont déjà confus.

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Le gout du lien

Amandine Fontaine, vingt-sept ans, habitante de Copponex depuis vingt ans, travaille pour l’association Wecf France. Un engagement où les femmes ont leur place, pour construire un un avenir plus juste et plus équitable.

Amandine, fais-nous découvrir cette association Wecf France ?

C’est une organisation non gouvernementale, membre du réseau international « Women Engage for a Common Future ». Créée en 2008, Wecf France est basée à Annemasse.

Son but est de « Construire avec les femmes un monde sain, durable et équitable ».  La santé environnementale est l’un des piliers de son action. L’association met en œuvre des projets à l’échelle locale et mène des actions visant à défendre les intérêts de la population dans les domaines de la santé environnementale, la lutte contre le changement climatique, la qualité de l’alimentation, l’accès à l’eau et à l’assainissement. L’idée est aussi de rétablir plus d’égalité homme femme et de protéger les populations les plus vulnérables en particulier les femmes enceintes et les enfants.

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Récit d’une infirmière en psychiatrie

Photo portrait

Sylvie est infirmière en soin psychiatrique en milieu carcéral, un métier loin de notre quotidien.

Sylvie, quel est votre parcours, celui qui vous a mené à exercer ce métier ?

J’ai cinquante-cinq ans, et depuis plus de trente ans, je suis infirmière. J’ai d’abord commencé dans les soins généraux, puis rapidement je me suis tournée vers la psychiatrie. J’ai travaillé sur divers lieux, notamment au centre psychiatrique de la Roche sur Foron. Depuis 2003, j’ai quitté le système français pour continuer en Suisse. Actuellement je travaille en collaboration avec la prison de Champ-Dolon sur Genève. Je suis dans une unité de crise psychologique pour détenus. Nous accueillons des prisonniers qui ont besoin de soins spécifiques urgents pour des périodes de trois semaines. Les patients viennent de toutes la Suisse car ce type de structure est rare. La structure se compose de six unités; l unité de crise a seize lits. On nous envoie les patients en situation de crise psychique : décompensation de troubles mentaux, risque suicidaire…

Quels sont les profils rencontrés ?

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Rencontre avec une femme victime de violence conjugale

On a beaucoup parlé de l’explosion de la violence conjugale pendant le confinement. En France, encore beaucoup trop de femmes souffrent en silence, dans la peur et la honte. La gravité des faits est souvent minimisée, par la société et par les victimes elles-mêmes. Elles se taisent et endurent dans l’espoir de préserver leurs enfants ou que la situation va finir par s’améliorer. Il faut beaucoup de courage pour oser « partir ».

J’ai pu rencontrer l’une d’elles qui a accepté de se confier. Pour préserver son anonymat, nous l’appellerons Thérèse.

Les illustrations ont été faites spécialement par Victoria Ducruet,  jeune illustratrice et graphiste originaire de Cruseilles. Au crayon ou au feutre, elle raconte la poésie du quotidien. En octobre prochain, elle signe sa première bande-dessinée Dans l’attente d’une réponse de votre part (Éd. Carrément).

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La beauté de la vulnérabilité

On nous a appris depuis tout petit que c’était mal de se montrer fragile. On nous a appris que les faibles se faisaient marcher sur les pieds… Souvent, il est très dur de laisser voir notre vulnérabilité.

Pourtant, être sensible, c’est le propre de chaque être humain.

Les masques que l’on porte, au travail, avec ses amis et sa famille sont comme une armure très lourde à porter. Au fil du temps, elle va rouiller et vous peser de plus en plus. Cette armure peut devenir : un burn-out, une dépression, ou une maladie si vous ne vous en allégez pas à temps. Ces masques que nous portons sont une forme de honte, un rejet de certaines parties de nous-même. Ces parties qu’on ne veut pas voir, et encore moins montrer aux autres. Nous avons peur d’être rejeté, en ne nous conformant pas à ce que l’on pense être acceptable par l’entourage et la société. C’est la peur de perdre nos relations, notre appartenance au groupe. Continuer la lecture de « La beauté de la vulnérabilité »